Partir dans tous les sens.
Changer douze fois de métier.
Obtenir le visa familial tant attendu pour le Canada et se désister après un mois passé à Montréal et Toronto (zéro regret).
Poster une ou deux fois par jour et rien pendant une semaine.
Passer du coq à l'âne (et non du coca light)
Côtoyer la foule autant que le silence.
Bref, changer de paysage comme de chemise.
La consistence n'est pas mon fort
et j’ai pu envier ceux qui le sont dans leur communication, leurs relations, leur vie, …
Ceux qui voient toujours les mêmes personnes et qui vont toujours aux mêmes endroits.
Hypnotisée par ces vies que je percevais comme idéales,
blasée sans doute aussi par les changements opérés et les accélérations que ça implique,
j’ai tenté de "faire pareil",
d'entretenir des routines, des contacts, d'être rationnelle pour avoir l’illusion d’appartenir à quelque chose
Mais la sanction a été sans appel :
mal-être et dépression.
Le coup classique quoi.
Marcher dans les pas des autres, si l'on est à côté de soi, c'est trébucher inexorablement.
Je ne sais même pas pourquoi j’ai essayé d’ailleurs.
Alors aujourd’hui, j’accepte de casser (ce n'est pas un gros mot même si j’admets qu’il est peut-être intense) plus facilement et naturellement ce qui ne me convient pas :
les schémas,
les relations,
les habitudes,
les carcans
et même les certitudes
pour être neuf à chaque instant,
et révéler aux yeux du coeur ce qui n'est pas encore connu ou juste oublié
/ 𝐂'𝐞𝐬𝐭 𝐦𝐞̂𝐦𝐞 𝐝𝐞𝐯𝐞𝐧𝐮 𝐦𝐚 𝐬𝐩𝐞́𝐜𝐢𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́, 𝐚̀ 𝐭𝐫𝐚𝐯𝐞𝐫𝐬 𝐥𝐞 𝐇𝐚𝐜𝐤𝐢𝐧𝐠 𝐕𝐨𝐜𝐚𝐥©, 𝐡𝐞𝐡𝐞 /
Je n’aspire pas à une « vie paisible ».
J’aspire à être en paix dans le chaos et le changement sans préavis, la nature même de la vie.
Et c'est dans cette incohérence permanente que je savoure un délicieux et parfait équilibre.
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Pic : Maryna Zahon
Site : The Ciutat de les Arts i les Ciències de Valencia
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